
Il est originaire de Hazebrouck, finaliste de Top Chef 2013, et l’une des personnalités préférées des lillois. À la tête du Bloempot, du Bierbuik-Bloemeke, de l’Auberge du Vert Mont, à un moment charnière de sa vie, il est au four et au moulin. Malgré tout, Florent Ladeyn nous a accordé un peu de son temps précieux entre deux services juste avant d’aller chercher son fils au foot pour nous confier son amour pour la ville. Le résultat ? Un entretien sans filtre et à cœur ouvert, tout comme le chef et sa cuisine.
Florent Ladeyn : ses 7 secrets capitaux
La Fierté : De Lille, qu’est ce qui te rend le plus fier ?
Florent du tac-au-tac : « Les lillois, ses habitants. (…) Pas l’histoire, ni le club de foot. Mais je dirais l’humilité des lillois, leur savoir-vivre, leur côté accessible et humain, symbole d’une ville à taille humaine finalement ».
L’Envie : Que peuvent envier les autres villes à Lille ?
« Les lilloises. » (Rires) « Et sinon, que c’est une ville qui bouge énormément. Beaucoup de concepts se créent ici, c’est une ville jeune, ouverte, dynamique et accessible. C’est propre, il fait bon vivre, tu peux facilement y acheter un appart sans devoir te saigner à la fin du mois. Et surtout, la situation est idéale ! Au cœur de l’Europe, à seulement 1h de Lille, 2h45 de Paris, 3h de Londres ou 3h30 d’Amsterdam… »
La Luxure : Quel est ton bar ou ta boîte de nuit fétiche ?
« Alors, pas de club pour moi. Mais si je devais recommander un bar, ça serait Les Chineurs, juste dans la rue du Bloempot. Coco (Corentin) est un ami de longue date, et il vient aussi de Flandres. On se connaissait déjà quand il a ouvert un bar dans la même rue que le Bloempot. J’aime bien parce qu’on y trouve une belle mixité sociale et générationnelle. C’est pas un lieu où tout le monde se ressemble, pas un entre-soi. »
La Paresse : Quel est ton lieu préféré pour chiller ?
« Le quai du Wault, la Citadelle, les quais de la Deûle en général. Il y a vraiment des supers balades à faire dans le coin. La Citadelle est juste unique ! J’aime bien aussi le port fluvial et les docks. Normalement, on a rien à faire là-bas, mais quand j’arrive à Lille un peu avant, j’aime bien m’y poser pendant 20 minutes. Je crois que c’est le décor industriel qui m’inspire. »
La Gourmandise : Une bonne table à nous recommander à Lille ?
« Les miennes déjà. » (Rires) « La plupart des restaus qui me viennent en tête sont belges ou danois, mais il y a du très bon à Lille ! Une très bonne table par exemple, c’est Bleu Canard. Le patron est aussi un ami. Il ne travaille qu’avec de bons produits et il a une très belle sélection de vins. Et pour rester sur une cuisine bistronomique comme on les aime dans le Nord, je recommanderais aussi Le Présentoir, une cave à manger très sympa. »
L’avarice : Une adresse que tu n’aimerais garder que pour toi ?
« Sans hésiter, l’allée du Bloempot. Elle est juste dingue. Chaque fois, je retombe amoureux. Chaque fois, j’ai la même impression que celle que jai ressentie quand j’ai ouvert pour la première fois cette porte cochère bleue qui m’a valu tant de boulot. »
La Colère : Y a-t-il quelque chose des lillois qui vous agace ?
« À part la saison du LOSC ? » (Rires) « Il n’y a rien qui m’énerve vraiment… Ah si, peut être un truc, mais c’est plus citadin que lillois. C’est quand on me dit : « Ah j’ai vu des photos de chez toi, ça a l’air super beau, je viendrai cet été ! ». La Flandre n’est jamais aussi belle qu’en hiver, C’est sa lumière, la couleur de la terre, les monts de Flandres… Venez en hiver, s’il vous plaît. »
Bref, Florent aime sa terre, et elle lui le rend bien…