À l’occasion de la Journée Internationale des Droits des femmes, Lille Secret fait un bond dans le temps et vous dévoile 3 portraits de Femmes (avec un F majuscule) qui ont marqué l’Histoire des Hauts-de-France. Une liste en noir et blanc et non exhaustive de ces Wonder Women du Nord qui, croyez-moi, n’ont pas fait que du tricot !
Jeanne & Marguerite de Flandre
À la mort de papa (Baudouin VI, comte de Flandre et de Hainaut et empereur de Constantinople) en croisade au 13ème siècle, les sœurs deviennent l’objet de toutes les convoitises. C’est donc dans un but purement lucratif qu’elles sont livrées au roi Philippe Auguste. Jeanne perd son premier mari et Marguerite a le privilège de voir son mariage annulé pour des questions d’héritage. Elles sont alors libres de jouir du royaume en toute impunité.
C’est là que Jeanne nous offre un coup d’éclat qui restera dans les annales. Oui, l’Hôpital Jeanne de Flandre ! Alors que son mari est emprisonné pour trahison, les troupes de Charles de Blois assiègent Hennebont, où elle est retranchée. Elle met alors le feu aux tentes et fait diversion avant de rejoindre Auray, où elle rameute ensuite une troupe de 600 soldats qui vont permettre la libération du conté. Merci « Jeanne la Flamme » !
Louise de Bettignies
Louise de Bettignies alias la Jeanne d’Arc du Nord, issue du petit bourg de Saint-Aimand-les-Eaux, a marqué les esprits en devenant la reine des espionnes. Véritable globe-trotteuse, elle est partout : elle part étudier à Oxford, en Italie, en Autriche… En 1914, alors que Lille est occupée par les troupes allemandes, Louise doit rentrer au bercail et faire office d’infirmière.
C’est là qu’elle est repérée par les services d’espionnage britanniques. Elle adopte donc le pseudo plus discret d’Alice Dubois et dirige son petit réseau avec quand même une centaine d’espions & espionnes à ses ordres. D’où son surnom et la jolie place Louise de Bettignies.
Jeanne Maillotte
À croire que toutes les Jeanne sont des warriors ! Celle-ci se tient debout près du Palais de Justice, sur l’Avenue du Peuple Belge. On la décrit comme une guerrière hors pair. Et pour cause, au 16ème siècle, quand les guerres de religions opposent les catholiques aux protestants, elle se tient prête à tenir tête aux rebelles venus mettre Lille à feu et à sang.
Jeanne travaille dans un cabaret Place des Bleuets. Quand les « hurlus » débarquent en quête de chair fraîche, Jeanne est bien remontée. Elle alerte les archers de la confrérie de Saint-Sébastien, choppe une hallebarde et galvanise la résistance. Elle parvient ainsi à repousser l’attaque. Edgar Henry Boutry érige une statue en sonn honneur en 1935. Cependant, elle est un peu moins badass sans sa hallebarde…